Autour de Laure Prouvost
En écho aux expositions Au fort les âmes sont, Mère, We, Sea et au film They Parlaient Idéale présentés respectivement au Mucem, au Centre de la Vieille Charité et au [mac] Musée d’art contemporain, actoral et l’artiste pluridisciplinaire Laure Prouvost ont conçu ensemble deux jours de rendez-vous au cœur du festival, le 26 et le 27 septembre. Au programme : lectures, courts-métrages, performances et rencontres, pensés en résonance aux thèmes chers à Laure Prouvost et dans le prolongement des parcours d’exposition.
Francis Alÿs—The Silence of Ani
Tourné dans une ancienne ville arménienne jouxtant la frontière turque, The Silence of Ani prend pour décor les ruines d’une cité. Dans ce paysage, un groupe d’enfants joue du duduk alors que se déroule une partie de cache-cache. Leurs appels répétés se muent en une ballade pour l’avenir – ou une élégie pour le passé.
Jonathas de Andrade—O Peixe (The Fish)
Sur la côte nord-est du Brésil, un village de pêcheurs s'adonne à un rituel d'étreinte des poissons capturés. Ces gestes affectueux marquent le passage de la vie à la mort et dépeignent une relation ambigüe entre les espèces, imprégnée de tendresse, de vio- lence et de domination.
Elouan Le Bars—PEAK PERFORMANCE
PEAK PERFORMANCE met en scène sept des ami·es du réalisateur jouant des versions d'elleux-mêmes alors qu'ils et elles participent à des activités de renforcement de l'esprit d'équipe et partagent des histoires de leur vie professionnelle, entre authenticité et performance.
Caroline Mesquita—Noctambules
Noctambules nous plonge dans une ren- contre cinématographique onirique entre une artiste endormie – Caroline Mesquita – et ses propres sculptures. Imaginant les actions des œuvres d'art si elles avaient la possibilité de re-sculpter leur créateur.
Véréna Paravel et Lucien Castaing -Taylor—Somniloquies
Somniloquies est une descente dans le monde onirique de notre inconscient. Une ville de nains à louer, une invasion d’extra-terrestres, une séance d’exorcisme, une manœuvre mili- taire farfelue, un spectacle sauvage, une orgie impromptue, un meurtre de sang-froid, tels étaient les sujets des spéculations nocturnes de Dion McGregor. Parolier américain, qui rêvait en vain de Broadway, ses rêves furent enregistrés par son colocataire New Yorkais durant sept ans dans les années 70.
Jean-Baptiste Perret—Le Sorbier des oiseleurs
Un homme fabrique un appeau et lance un appel dans le brouillard. En s’attardant sur cette confection, Le Sorbier des oiseleurs explore de manière poétique les méthodes de communication traditionnelles déployées dans le Massif central : les bergers, condui- sant leur troupeau à travers la brume épaisse, rassuraient les fermes en contrebas en produisant des sifflements clairement identifiables.
Ben Russel—River Rites
Filmés en plan séquence, sur un fleuve sacré du Haut Suriname, les secrets quotidiens d’un animiste saramaccain se révèlent pen- dant que le temps lui-même se défait. Une baignade, un pêcheur tire son filet de l’eau, une jeune fille lave du linge sur une pierre. C’est la durée d’une seule prise, une bobine de pellicule super 16.
Carolee Schneemann—Meat Joy
Meat Joy est une performance conçue par Carolee Schneemann. Face à la caméra, huit performeur·euses reçoivent les règles du jeu conçues par l’artiste. Ils et elles doivent interagir avec des morceaux de viande et de poissons apportés par une neuvième personne, mais ceux-ci ne peuvent toucher le sol : chaun·e doit les garder sur son corps ou les transmettre à un autre protagoniste.
Cinéma
Mucem - Marseille
Entrée libre au Mucem et au [mac]