La parole d'Hugo Pernet est rare. Elle est brève aussi. Elle presse du quotidien ce qui est hors de question. Ce qui s'oublie, avant d'avoir pu le formuler. Le passage du concret au poétique. Le concret répété, résistant donc. Résistant au lavage et gardant ses couleurs (son frontal obséquieux), et pose la question au poète : si je vis bien, je ne peux être poète. Le poète y répond sans ambages : si je le suis je le suis (poète). Voilà pourquoi la parole est rare : entre le quotidien et elle, il y a ironie tautologique : le présent se redit puis s'oublie, la parole indélébile est unique.
Artiste et poète, nombreuses expositions personnelles, notamment en galerie (Triple V à Paris, Super Dakota à Bruxelles, Joy de Rouvre à Genève), mais aussi dans de grandes institutions comme le Mamco à Genève (en 2015) ou encore le Palais de Tokyo à Paris (en 2009).
Ses œuvres sont présentes dans plusieurs collections publiques (Cnap, Frac Limousin, Frac Aquitaine, Frac Bourgogne, Musée d’art contemporain de Lyon) et privées.
Poèmes, textes théoriques et critiques sont parus dans les revues Moriturus, Boxon, Action restreinte, Livraison, Muscle, La tête et les cornes, sur les sites Internet Sitaudis, Myopies, Les cahiers de Benjy, Poezibao, Remue.net, Watts, ainsi que dans les revues d’art contemporain 04, 02 et Annual magazine.
Soirée en collaboration avec les Éditions Vanloo