Julian Hetzel

Dans Mount Average, un projet d’«art sale», Julian Hetzel entreprend de confronter nos systèmes à toutes les impuretés qu’ils génèrent, disséquant faux-semblants, vides et tréfonds poussiéreux des discours politiques. Que dit la saleté de nos systèmes politiques ? Quelle est la pureté de ceux qui nous dirigent ?

Mount Average est une proposition scénique inédite qui autopsie, tout en les déconstruisant, certains discours politiques contemporains lorsque ceux-ci font mine de s’intéresser à l’hygiène collective, à la pureté des nations, à la propreté globale. Pour faire face à ces politiques autoritaires (et aux visions souvent douteuses et fortement inégalitaires), rien de tel, considère Julian Hetzel, que de se salir les mains, et d’inviter sur scène poussières, déchets ordinaires, ou plantes invasives. Que dit la saleté de nos systèmes politiques ? Quelle est la pureté de ceux qui nous dirigent ? Et pourquoi les cochons sont-ils sales ? S’ouvre là tout un champ de fascination et de jeu que Julian Hetzel revendique haut et fort comme une «politique de la saleté».

Ici, l’art et la politique sont des outils pour répondre aux défis actuels. Le résultat est une expérience immersive sur la perte de contrôle, le leadership et le pouvoir. Sous forme d'une déambulation dans 6 salles différentes, une immersion labyrinthique vous est proposée. Une invitation à plonger dans l’inconnu.

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Julian Hetzel
Né en Allemagne en 1981, Julian vit et travaille depuis Utrecht (Pays-Bas). Son œuvre protéiforme est structurée, provocatrice, engagée et accessible. Il se situe à la croisée du théâtre, de la performance, de l’art média, de la musique et des arts plastiques. Quel que soit le mode d’expression choisi, Hetzel adopte invariablement une approche documentaire et sous-tend ses créations d’une réflexion politique.
Julian Hetzel est directeur artistique de la fondation Ism & Heit, qui réalise et produit ses créations. Parmi les œuvres récemment créées, on peut citer Schuldfabrik, une performance à travers plusieurs espaces, qui engage le dialogue entre le devoir de mémoire collectif et le droit à l’oubli individuel. Pour The Automated Sniper (2017), il a remporté le prix VSCD Mime. Depuis 2018, Julian Hetzel est rattaché en tant qu’artiste associé au centre des arts gantois CAMPO, où il a créé All Inclusive, un spectacle sur l’esthétisation de la guerre.