L’odeur des pierres mouillées
Dans L’Odeur des Pierres Mouillées, l’auteure narre des mondes ou, de manière faussement précise, un conte de « lesbiennes géologiques ».
À travers une écriture poétique, Léa mêle traditions, science-fiction, écologies trans, relations aux ancêtres et interdépendances des villages, en invoquant, tour à tour, Monique Wittig ou Marguerite Duras. Par l’écriture de ces imaginaires, elle fait advenir des espaces-temps-narrations, et les ancre dans des historicités, façonnant des archives, des mémoires. Par un refus des assignations, Léa propose ses propres (re)définitions de discours minoritaires.
Éditions du commun
Léa Rivière, artiste pluridisciplinaire, danseuse, poète et thanadoula, puise son inspiration et son engagement dans les paysages ruraux des Cévènnes où elle réside. Fondatrice du collectif « dance for plants » en 2016, Léa a créé une plateforme dont l’initiative explore l’interaction, la symbiose entre le mouvement corporel et le monde naturel. Les ateliers et performances du collectif se déploient dans des contextes variés tels que des jardins, des écoles, des forêts, des appartements et des musées. Depuis 2019, Léa Rivière est en résidence au Laboratory for Aesthetics and Ecology au Dane- mark, où elle approfondit ses explorations artistiques et élargit son champ d’action. Sa résidence témoigne de son engagement envers la fusion entre l’esthétique et l’écologie, soulignant l’importance de l’art dans la réflexion sur les enjeux environnementaux contemporains. Parmi ses publications figurent des textes notoires tels que Je suis pas trans dans la forêt, Danser est un service écosystémique, et être trans aussi et Lesbiennes géologiques, bites de meufs et autres histoires réunient au sein de L’odeur des pierres mouillée publié par Les éditions du Commun. Ces œuvres témoignent de son engagement envers la diversité des identités et des expériences, tout en explorant des thèmes tels que l’écologie, la sexualité et les relations interpersonnelles. Léa Rivière étend également son influence au-delà de la scène artistique traditionnelle en agissant en tant que « death doula ». Elle accompagne les individu·es dans la gestion de leurs relations avec leurs proches décédé·es, transcendant ainsi les limites temporelles et culturelles entourant la mort. À travers des pratiques de facilitation variées, de la danse à la génération de modes de résurgence et de réparation, Léa Rivière nourrit des communautés queer rurales. Elle cultive une vision inclusive de la vie, où la nature, l’art et la narration convergent pour créer des récits essentiels à l’épanouissement de ceux qui occupent les interstices des narrations hégémoniques.