En écho aux expositions Au fort les âmes sont, Mère, We, Sea et au film They Parlaient Idéale présentés respectivement au Mucem, au Centre de la Vieille Charité et au [mac] Musée d’art contemporain, actoral et l’artiste pluridisciplinaire Laure Prouvost ont conçu ensemble deux jours de rendez-vous au cœur du festival, le 26 et le 27 septembre. Au programme : lectures, courts-métrages, performances et rencontres, pensés en résonance aux thèmes chers à Laure Prouvost et dans le prolongement des parcours d’exposition.
Michèle Matyn s'intéresse à la manière dont les mythes, le folklore et les croyances se forment à travers nos relations avec la nature. Son travail se concrétise souvent par une invitation au voyage dans des espaces symboliques et reculés, susceptibles de renforcer la foi dans le surnaturel. L’artiste s'inspire pour cette performance du mythe historique des « Jenny Haniver » : ces carcasses de raies séchées possédaient, selon les marins des ports belges du XVIe siècle, de nombreux pouvoirs magiques. Ici incarnée, la Jenny Haniver de Michele Matyn devient une offrande votive, rendue à la mer dans un acte symbolique de réparation.
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Michèle Matyn s’aventure dans la nature avec ses appareils photo. Elle rassemble des images et des histoires, qu’elle traduit ensuite en sculptures, installations et performances. Sa sensibilité à la nature est alimentée par un vif intérêt pour les anciennes traditions et coutumes, les mythes et légendes anthropologiques, et d’autres récits sur les frontières entre les humains, les animaux et les démons.