Sammir Kennedy - Surrogates (15 minutes)
Dans la carcasse creuse d’un théâtre abandonné à Marseille, deux figures hantent les coulisses et les salles vides. Spectres chargés d’histoires chorégraphiques et de présences queer, elles persistent ici comme des hantises ; elles évoquent le glamour et la subversion de performances révolues. Surrogates nous plonge dans une suspension temporelle où les frontières entre présence et absence, perfor- mance et trace, deviennent poreuses.
En partenariat avec Triangle-Astérides.
La projection sera suivie d’un échange avec Victorine Grataloup.
Lilith Grasmug - Some of you Fucked Eva (15 minutes)
Deux narrateurs adolescents relatent l’épisode de l’évanouissement collectif de lycéennes aux États-Unis. Une trame visuelle d’images glanées sur le net double l’écoute de ce récit. Some of you fucked Eva emprunte ainsi au rêve son atmosphère et sa structure duale, détourant l’univers des highschool movies et convoquant le « déjà vu » d’un imaginaire cinématographique états-unien, d’American Beauty à Twin Peaks.
En partenariat avec le FIDMarseille
Julia Mellen - Abortion Party (13 minutes)
Pour postuler à une bourse d’un institut dont elle tait volontairement le nom, Julia Mellen revient sur une fête d’avortement célébrée quand elle avait 20 ans. S’adressant à son jury autant qu’à ses spectateur·ices, elle conduit un monologue hilarant et sans filtre face à la caméra de son ordinateur. Drôle et insolent, Abortion Party emprunte autant au jeu vidéo qu’au tuto Youtube et fait cohabiter références de la culture contemporaine à une esthétique vintage.
En partenariat avec le FIDMarseille
Wendelien van Oldenborgh - A Prelude (36 minutes)
A Prelude s’ouvre sur le récit d’une injustice — le refus opposé à une femme trans d’entrer dans un bar lesbien. Dans un club du quar- tier de Shibuya à Tokyo, un groupe écoute celle qui le raconte. Plus tard, on retrouve les protagonistes dans un club à Narita, connu pour les mouvements de protestation qu’il a abrité depuis les années 60. Wendelien von Oldenborgh se sert du tunnel qui y mène pour relier symboliquement ces deux lieux de résistance à l’autoritarisme et faire circuler la pensée, les corps.
En partenariat avec le FIDMarseille