L'Été des charognes
Ici c’est La Fourrière, un ‘‘village de nulle part’’ et c’est un enfant qui raconte : massacrer le chien de ‘‘la grosse conne de voisine’’, tuer le cochon avec les hommes du village, s’amuser au ‘‘jeu de l’arabe’’, rendre les coups et éviter ceux des parents.
Ici on vit retiré, un peu hors-la-loi, pas loin de la misère aussi. Dans cette Guerre des boutons chez les rednecks, les bêtes sont partout, les enfants conduisent leurs parents ivres morts dans des voitures déglinguées et l’amitié reste la grande affaire.
Né à Mazamet dans le Tarn en 1993, Simon Johannin a grandi dans l’Hérault où ses parents apiculteurs tenaient une exploitation. Il quitte le domicile parental à 17 ans et s’installe à Montpellier pour suivre des études de cinéma à l’Université, qu’il déserte rapidement. Il travaille ensuite en intérim, puis comme vendeur de jouets, avant d’intégrer l’atelier d’espace urbain de l’école de La Cambre à Bruxelles de 2013 à 2016. L’Été des charognes, son premier roman, paraît en janvier 2017.
Capucine et Simon Johannin effectuent leurs recherches plastique et littéraire en croisant leurs regards, mais le travail commun s’engage sérieusement autour de L’Été des charognes, puisqu’une série de photographies est à l’origine du geste d’écriture. Depuis, l’enchevêtrement des deux univers s’exerce dans la pratique de l’un et de l’autre.