Kidows Kim

Naître, manger, travailler, mourir. Dans un circuit fermé explorant ces quatre thèmes universels, Kidows Kim incarne une collection de figures tirées de mémoires intimes, enchevêtrées dans une imagerie de mangas alternatifs. S’inspirant de la structure du yonkoma manga, une forme narrative en quatre cases souvent utilisée dans la presse politique, l’artiste sud-coréen interroge le cycle incessant de la production, de la consommation et de la réincarnation. Plutôt que de reproduire ces schémas, une figure cherche à en subvertir les mécanismes, à briser leur réitération et à s’affranchir de leur emprise. Les représentations sont absorbées, déconstruites et reformées ; les significations s’accumulent, entre en collision, se troublent. Un corps fantomatique émerge de cet ensemble, tente de se frayer un passage. Il est témoin de l’inquiétante étrangeté qui s’installe dans chaque élément familier. Succession de tableaux saisissants mêlant images, son et objets, High Gear est un espace où le corps s’expose et se décompose dans une quête de l’insaisissable.

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Kidows Kim est né en Corée du Sud, il a d’abord étudié la conception graphique et le mime, avant de se former au CNDC d’Angers puis d’intégrer le master exerce à ICI- CCN de Montpellier, sous la direction de Christian Rizzo. Ses créations composent une cosmogonie intime qui prend la forme d’un dictionnaire de créatures fantastiques, dont une partie a été dévoilé en 2021 dans FUNKENSTEIN, un solo étrange et monstrueux. C’est à travers la monstruosité et par la distorsion de la normativité du corps humain, de la voix et des objets quotidiens qu’il déconstruit les idées dominantes de l’inconscient. Son travail s’articule également autour de performances liées à sa passion pour les mangas.